11 avr. 2009

Phoenix

Par LittleSyd, (11.04.09) :

- Comme chacun a ses groupes préférés, l'article me revient amplement de droit, même si je ne suis pas douée pour vanter les mérites d'un groupe, que j'ai tendance à déborder, et que j'ai plutôt l'habitude de lancer à la cantonade un bon gros :

"HEY!! MEC!! ce groupe va CHANGER TA VIE, putain grave faut que t'écoute" bien senti. Et quand je n'ai bu que du jus d'ananas je rajoute :
"Question de VIE ou de MORT, j'te jure!" (ce qui n'a absolument aucun sens on est bien d'accord).

Pourtant Phoenix c'est absolument tout ça, sans la fougue due à ma jeunesse invertébrée mais avec toute la maîtrise et l'excellence des meilleurs pros.
Phoenix se résume à 3 albums impeccables de 10 chansons chacun, tous les 2ans minimum., ainsi qu'un album live. Et n'espérez pas des miettes de démo, oh non (3 remix tout au plus). Phoenix c'est français, même Versaillais, à la base et pourtant le reste du monde a encensé ce groupe bien avant nous.
De la génération French Touch1.0 (puisqu'il parait qu'il y en a une 2.0 qui arrive) - à côté de Daft Punk; Phoenix est le groupe qui a le plus de classe au monde en toute circonstance (à la ville, à la scène, à la vie privée que l'on ne connait pas plus que ça d'ailleurs, sauf pour le chanteur). Les 4 membres permanents ne jouent pas de batterie mais bien de la guitare, de la basse et du clavier (omniprésents, voire jouissifs?) et du chant.
Et pourtant :
United, sorti en 99, révolutionne la pop.
Alphabetical, sorti en 2004, révolutionne le funk jazzy.
It's Never Been Like That, sorti en 2006, montre à tout le monde que le rock ce n'est pas un effet de mode mais bien quelque chose qui se travaille et s'apprécie.

Je suis une groupie oui. J'ai trouvé mes héros l'année de mon bac (soit juste avant la sortie de It's Never Been Like That), et je ne suis pas prête de les lâcher. Je les ai vu de mes propres yeux, au festival des Papillons de Nuit en 2007, où bien que le set était court, et beaucoup trop préparé et étudié par rapport à ce que j'ai l'habitude d'aimer, quelle n'a été ma joie, mon envie de pleurer et de tomber dans la boue (oui quand même) quand sur NORTH (piste 8 du dernier album, mon myspace en porte encore la trace) le chanteur a soudainement disparu aux yeux de tout le monde pour s'allonger en plein milieu de la scène. Car c'est exactement le pouvoir que NORTH a sur moi. En plein milieu de la pièce où je me trouve je m'allonge et retrouve le calme, la joie de vivre si souvent oubliée dans cette vie de fous que l'on mène. Je ne peux que conseiller l'expérience, même si une fois encore cela fait très "cette chanson va changer ta vie".

Aujourd'hui Phoenix nous fait la grâce, la joie et l'honneur de compiler pour le label Kitsune (mais combien ont-ils payé? ah hum non pas de ça ici.). On va enfin avoir un mini aperçu de ce qui se trame dans leurs têtes.
Demain (le 25 mai, viiiiiite), sort Wolfgang Amadeus Phoenix, à la pochette très POP, très COLOR, qui s'inscrivant dans la lignée, sera electro? Je ne m'abaisse pas à penser que vous ayez pu y songer ne serait-ce qu'un instant. Phoenix ce n'est jamais qu'un seul style à la fois. Forts de leurs triomphes lors de la dernière tournée (sponsorisée par Virgin, division de EMI, maison de disque), je pense plutôt que les 4 sages livreront là leur album le plus intime, étant diffusé sur leur propre label (Loyauté, tout nouveau). Et je préfère largement ça à EMI. On s'était retrouvés avec le remix de Long Distance Call par 25 Hours a Day, certes très très bien, diffusé sur Europe2 (oui c'est vieux) et ainsi tout mon entourage s'était mis à cracher sur la version originale (ah quand on sait pas choisir ses amis).

Les mauvaises langues diront que Phoenix en live c'est du play back. Non, c'est de la maîtrise, du contrôle (voire proche de la perfection?). Elles diront aussi que leur apparition dans Marie-Antoinette est des plus navrantes. Je suis là de leur avis, mais cette erreur de parcours ne fait qu'augmenter mon admiration à leur égard. On les avait pris pour des dieux, on se rend compte qu'ils sont humains mais que rien ne les arrête.

Bref. Et si vous n'êtes pas convaincus, vous pouvez regarder Scarlett Johansson se déhancher sur Too Young, dans Lost In Translation. Rien que ça, le summum du glamour. Parce que pour Phoenix, je ne peux me résoudre à proposer une, voire trois chansons emblématiques à écouter absolument, tellement la diversité de ce groupe est parlante. Vous avez vous même d'ailleurs très probablement déjà entendu un ou plusieurs morceaux sans le savoir (dans un moment d'égarement des programmateurs radios). D'autre part, si vous pensez qu'une cinquantaine d'écoutes suffisent à connaître par coeur un de leurs morceaux, vous avez tort. J'exagère? Non. J'en suis à une centaine d'écoute et à chaque fois je découvre de nouvelles notes, accompagnées d'une nouvelle façon de danser.
Et puis autre qu'une ville des states, Phoenix c'est bien un oiseau MYTHIQUE qui part en fumée, non? (oui je sais ce n'est pas très bien tourné, il n'y a pas de rapport apparent). Pour finir il faut écouter pour comprendre, et si vous n'aviez jamais entendu avant, c'est que vous avez été dans le coma ces dix dernières années, ou sur Pluton (c'est joli là bas d'ailleurs?).

A regarder : Blog + Saturday Night Live (sur DailyMotion, les videos ne sont pas disponibles sur YouTube, problèmes de droits).
A télécharger : 1901 en mp3 (gratuit et légal).
A acheter : Kitsuné Tabloid by Phoenix (24 Mars) - Wolfgang Amadeus Phoenix (25 Mai).
A surveiller : le clip de Lisztomania, avec des fans triés sur le volet.

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