6 avr. 2011

Time Warp ou plutôt le marathon de la Techno ...

Guten Tag l’Allemagne ! 

Après le Dour Festival, I love Techno et les Trans Ardentes en Belgique, c’est au tour de l'Allemagne de me voir débarquer  pour l'un des plus grands festivals de Techno organisés en Europe, j’ai nommé le TIME WARP. Le principe du festival se résume à son nom, il suffit de combattre le temps car vous n’avez quasiment pas de répit dès lors que vous êtes à l’intérieur du site … Il faut donc tenir, sachant que le moment le plus important du festival est le set du pape de la techno, à savoir Richie Hawtin, et que son show commence à 8 heures du matin pour se terminer 6 heures plus tard. Voyons comment s’est passé ce « sprint » infernal contre la fatigue.


 
Il est 22h ce samedi soir, la ville de Mannheim est bien agitée, des confins de l’Europe entière, se tiennent en haleine des milliers de festivaliers prêts à danser toute une nuit, voire plus pour les plus téméraires. Le tramway est archi bondé, des Italiens ont amené une mini sono, ça gueule, ça chante, bref… on sent déjà que la nuit va être particulièrement agitée ! On prend ses marques, on découvre le site, tout est vraiment bien agencé : cinq hangars sont aménagés pour le coup, plus un énorme espace Chill-Out. 
C’est Monika Kruse qui ouvre le bal sur la floor 2, la miss nous balance une techno simple mais accrocheuse, on peut déjà commencer à danser. Il est minuit, le site se remplit et c’est Dubfire qui se charge de prendre la suite ; sa techno minimale est simple, mais tout comme Monika Kruse ça reste bon enfant et pas encore de quoi fouetter un chat… On se dirige tranquillement vers la troisième salle, Ricardo Villalobos va débuter son set, je vais enfin pouvoir contempler le talent d’un des plus grands dj de ces derniers temps. Le Chilien arrive enfin, mais la salle est pleine à craquer, impossible de bouger et ne serait-ce que trouver un minimum d’espace pour danser! Dégouté, je m’enfuis et je constate en sillonnant l’allée principale du festival, que le site arrive à saturation et qu’il devient très difficile de passer d’un endroit à un autre. Direction le Floor 4 qui à l’air d’être épargné par la foule… 
Choix judicieux car Barem est en train de distiller une minimal bien dansante ; au bout de quelques minutes, je suis conquis et déjà très impatient de voir la suite car c’est la nouvelle étoile montante de Berlin qui débarque : le jeune Seth Troxler! Son set démarre en trombe, le berlinois nous balance une deep house bien accrocheuse mais plusieurs points vont me faire vite abandonner le jeune prodige : d’abord la façon dont est présentée la scène du Floor 4. En effet, il n’y a aucun moyen de communiquer avec le dj, celui-ci étant caché par un mur d’ampoules il est impossible de voir ses réactions par rapport à la foule… si c’est passé correctement pour Barem car c’était presque la fin, là pour Seth Troxler ça devient carrément chiant de voir une grande tour illuminée crachant de la musique. Mais le principal problème est que le jeune homme a beaucoup de mal à enchainer ses tracks et son set perd toute sa saveur puisque les transitions deviennent vite indansables et carrément lourdes à supporter! 
Rien d’intéressant à me mettre sous la dent, c’est donc le moment de faire un premier détour par le Chill-Out. Le son est assuré par les Espagnols de Pulshar est là grosse claque inattendue, les mecs balancent une putain d’électro dub vocale, idéale pour se recharger les batteries. Il est bientôt trois heures et les grosses pointures vont débarquer … Imaginez un peu : j’ai le choix entre Carl Cox, Sven Väth, la bataille entre Luciano & Carl Craig, Madga et le champion de France toute catégorie confondue en techno : Laurent Garnier. Choix compliqué s‘il en est, cependant assez facile pour moi, n’étant pas très fan du gros Cox, sachant que Sven Väth et Garnier vont jouer au moins pendant 4 heures (5 heures et demie pour Laurent Garnier !) et que Madga n’est pas ma priorité ; je choisis donc la bataille  entre Luciano & Carl Craig en mode Berlin to Barcelona.  
Et là c’est parti pour 1h30 de pure folie ! Imaginez un peu… quand la housse de Luciano se mêle à la techno de mister Craig, ça donne une alchimie parfaite et une envie irrésistible de s’éclater, le public présent d’ailleurs ne semble pas s’y tromper, ça envoie du lourd! Je reste pendant deux heures, scotché au show de ces deux messieurs, quand l’envie me prend de « reposer » un peu mon cerveau sur une techno plus « douce » avec Madga; mais, la minimale de la miss ne prend pas ce soir, les jambes sont un peu lourdes, donc c’est reparti pour un arrêt au stand Chill-Out. Après une bonne demie-heure posé, me voilà reparti pour ce qui est probablement la fin du « Marathon ». 
Je rentre dans la dernière phase du festival, il est plus de 6 heures et Len Faki a déjà commencé son set depuis une heure. Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, Len Faki m’avait carrément époustouflé au Nordik Impakt, et là, rebelote! Faki nous déverse tout son savoir faire pour retourner une foule totalement acquise à sa cause. Une nouvelle fois, le public réagit encore à merveille avec le dj, on sent vraiment que tous les acteurs de ce festival sont des passionnés et présents pour se faire plaisir. Sa techno est d’une force prodigieuse, tout le monde gueule, tout le monde saute… ! Le petit matin ne pouvait mieux commencer, car dehors, il fait déjà jour et la température annonce déjà 15° à 7 heures et demie! Je laisse monsieur Faki nous achever avec son fameux remix de Dustin Zahn « Stranger to Stability » et je me dirige tranquillement vers le Floor 5 où Laurent Garnier joue déjà depuis 5 heures sous un dôme en ébullition. 
Mais voilà, la scène est très petite, je ne fais que constater que le monsieur est vraiment notre meilleur représentant et me dirige à nouveau sur la seconde Floor pour assister à la fin d’Henrik Schwarz. Malgré une fin de set convaincante, on sent bien que le public n’attend qu’une seule chose : se faire achever par Ritchie Hawtin ! Le set du canadien démarre en trombe, ça vacille dans tous les sens, on est carrément proches de l’idm tant les déflagrations sont violentes et inouïes! Je m’esquive au bout de deux heures pour savoir si Marco Carola vaut vraiment la peine de faire un break. Et, la réponse est oui : il nous balance une techno puissante et prenante, et une fois encore, seuls les présents peuvent témoigner de l’importance de bien gérer ses ressources tant la fin du festival n’est à manquer sous aucun prétexte! Après une fin de set remarquable, je me décide à prendre une dernière baffe avec le génie de la techno (Richie Hawtin pour les incultes). 



Mais voilà, il est déjà midi : c’est l’heure de se quitter et de repartir vers la France. En conclusion, je dirais que ce festival est LE lieu où tout amateur de Techno, House, Tek house, Deep house se doit d’aller! C’est un des plus beaux pèlerinages auquel j’ai pu assister : un respect énorme pour les festivaliers, des gens d’une gentillesse incroyable (les festivaliers français devraient en prendre de la graine !) et une programmation proche de la perfection. Je n’ai plus qu’un mot : à l’année prochaine !
 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu vends du rêve !

Anonyme a dit…

Et c'en était un........Big up à Cox, Garnier, Wink et Hawtin.....ENORME.....